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MEMBRES HONORIFIQUES DU CEAD

Le CEAD reconnaît la contribution majeure de certains auteurs et autrices à la dramaturgie en leur accordant le titre de membre honorifique.

Des plaques sont installées sur le mur d'honneur du centre de documentation qui, chacune, présente un extrait provenant d'un de leurs textes. Nous vous les présentons.

Marie-Claire Blais
1939-2021

« Raconte ta vie en la vivant. Sois triomphante, tu sais aimer tu as cette patience cachée. Qui écrira pour nous ce qui frémit dans ton cœur ? »

La nef des sorcières

Michel Marc Bouchard

« Avant on se disait rien pis c'était mieux comme ça. Les maudits mots... Ça fait juste des problèmes, les mots. »

Le Chemin des passes-dangereuses

© Olivier Clertant

Normand Chaurette
1954-2022

« Ici, la beauté et la laideur voisinent avec un certain acharnement, mais ce qui semble des siècles de laideur ne saurait amoindrir en aucune façon ces quelques heures de beauté. »

Provincetown Playhouse, juillet 1919, j'avais 19 ans

© D.R.

Jeanne-Mance Delisle

« Chu pas instruite moé mais m'as t'en conter une histoire, saint-cibole ! Un fait vécu. »

Un reel ben beau, ben triste

Marcel Dubé
1930-2016

« Tu vas me dire qu'on doit pas chercher le bonheur sur la terre mais pourquoi alors nous avoir rivé dans le cœur le désir violent de le trouver? »

Les beaux dimanches

Jasmine Dubé

« Chaque fois qu'un enfant naît, il y a une petite lumière qui s'allume. Et moi, chaque fois que je vois le ciel étoilé, je me sens moins seule. Comme si des milliers d'enfants allumaient une veilleuse pour moi, pour m'aider à traverser la nuit. »

La bonne femme

© Angelo Barsetti

Réjean Ducharme
1941-2016

« Notre valeur c'est à la grandeur de la patinoire vide qu'elle se mesure, à la multitude des solitudes habitables redonnées aux gradins. Ce qui s'agit c'est de parde la pardie et que notre cri, lui tout seul, emplisse toute l'emplithéâtre. »

HA ha!...

Carole Fréchette

« Elle voulait marcher, brûler, elle voulait aimer, ou être aimée, on sait pas exactement… mais les choses se sont passées autrement… Et malgré tout elle continue. Rien ne peut l'arrêter. »

Les quatre morts de Marie

© Claude Dolbec

Claude Gauvreau
1925-1971

« Chacun de nous est sans similitude, propre lui-même à un apport singulier et donc infiniment précieux. Je sais que je n'ai qu'une vie à vivre et je la vivrai alors sans frein pour en épuiser toutes les puissances patentes ou occultes ! »

Les oranges sont vertes

Michel Garneau
1939-2021

« ni moi ni personne
ne sait rien de l'absence
je n'ai qu'une connaissance
ma seule connaissance
c'est la présence »

Émilie ne sera plus jamais cueillie par l'anémone

Gratien Gélinas
1909-1999

« À chacun ses embêtements dans la vie : ma mère a porté sa misère pendant neuf mois, et moi… j'ai porté le reste. »

Tit-Coq

Jean-Claude Germain

« Au début comme ça… pas s'appartenir… pus s'appartenir… çé-t-un peu dur sus l'humilité!... Mais à longue… on é-toute dé-z-enfants dans lfond… on aime ça entendde raconter dé-z-histoires… pis en raconter... »

Un pays dont la devise est je m'oublie

Louise LaHaye
1951-1992

« C'est moi qui ai écrit ça. Maintenant, je me relis. C'est pour ça qu'on écrit. »

Polaroïde

Suzanne Lebeau

« Elle écrivait dans un cahier pour s'assurer / qu'elle n'oubliait rien et pour dire ce qu'elle n'osait pas dire à voix haute. »

Le bruit des os qui craquent

Françoise Loranger
1913-1995

« Ma seule explication serait qu'à partir du moment où l'on cesse d'inventer le monde, être mort ou vivant… c'est presque la même chose ! »

La dame de cent ans

Antonine Maillet

« Moi j'ai à dire qu'une parsoune qu'a pas de choix, c'est quasiment coume si elle avait point de libarté pantoute. Il me r'semble qu'une parsoune est encore mieux devant son mauvais choix que devant sa libarté obligée. »

La Sagouine

Jovette Marchessault
1938-2012

« J'écris, je sue tous les jours sur les pages de mon cahier. L'effort est peut-être un faux-frère ? Peut-être que j'écris ma vie avec des mots inutiles. Ma plume écume, se glisse dans une phrase étrangère, se prend aux mots. »

La terre est trop courte, Violette Leduc

Jean-Pierre Ronfard
1929-2003

« Tu en ressortiras épuisé, ravi, déboussolé, bien souvent incapable de te rappeler par quel mot le jeu de piste a commencé et moins encore pourquoi tu as choisi tel trajet plutôt que tel autre. »

Les mots

Michel Tremblay

« J'connais rien au théâtre mais chus sûre que ça serait pas mal difficile de faire ça, une tempête dans une tête ! »

Le vrai monde ?

Lise Vaillancourt

« Si vous dites ne pas être un personnage, que voulez-vous faire sur une scène ? De quoi allons-nous parler ?
Je ne savais plus où aller. J'ai pensé qu'ici, ce serait possible que mon histoire ait un sens.»

Billy Strauss

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