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L'homme est un orignal [2006]
Création Théâtre Compulsif, 5 avril 2006 Nombre de personnages 11 Personnage(s), 8 Femme(s), 3 Homme(s), 11 Acteur(s) Particularités distribution 8 femmes, 3 hommes pouvant être joués par 4 femmes et 1 homme |  |
Résumé Cette suite de tableaux, dans lesquels se croisent différents types de femmes et d'hommes, dresse le bilan troublant de l'état des relations de couple. L'humour et la dérision y côtoient l'absurdité et la violence. Heureusement s'y glisse aussi l'espoir. À une époque où il semble impossible que le couple dure longtemps, peut-être les femmes sont-elles « trop » et les hommes, « pas assez »?
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- Décor: [Certains lieux ne sont suggérés que par le dialogue. Les lieux suggérés dans les didascalies sont les suivants :]
« Une grande cage de métal est là. La porte s’ouvre brutalement. »
« Dans le petit appartement de Julie, l’atmosphère est à la fête. Julie et Nathalie finissent les préparatifs du souper [de filles] en attendant Sophie.
[Un lieu de rencontre non identifié.]
« Devant un évier deux amoureux font la vaisselle. »
« Nathalie qui se présente à la caméra dans le cadre d’une agence de cybersexe. »
« Les amoureux maintenant sur la place publique. »
[Les amoureux sont à la maison.]
« Sophie qui se présente à la caméra dans le cadre d’une agence d’insémination artificielle. »
- Caractéristiques des personnages: LES PERSONNAGES
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La cage
LA FEMME
Jolie, jeune, sexy, éloquente, intelligente et (habituellement) saine, la femme a touché aux zones les plus sombres de son être. Son regard inquiétant et son calme désarmant sont l’indice d’un volcan au bord de l’éruption. Peu importe qu’on la compare à la mante religieuse ou à une potentielle tueuse en série, la femme est surtout une femme blessée qui devra aller loin pour retrouver la paix.
L’HOMME
Loin d’être un salaud, l’homme était juste au mauvais endroit au mauvais moment. « Ordinaire », c’est-à-dire sympathique, orgueilleux, jovial, carriériste et infidèle, ce n’est ni un monstre, ni un rose. Ce soir-là, il a rencontré une femme et il l’a suivie. Prisonnier d’une cage d’où il ne sortira pas, l’homme aura accès à une part de lui-même jusqu’alors insoupçonnée.
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Roméo et Juliette
Dans un univers épuré et surréaliste, rempli de clichés auxquels on peut tous s’identifier, Roméo et Juliette se rencontrent, se fusionnent, se déçoivent, s’affrontent, s’épuisent et se quittent. Parce que toutes les histoires d’amour se ressemblent, ce couple « mythique contemporain » met le quotidien sur la place publique. Ici, personne n’est coupable et tout le monde est responsable. Comment se fait-il que malgré l’amour et la bonne volonté, malgré l’effort et le désir, l’échec semble inévitable?
JULIETTE : Juliette croit en l’amour. Juliette veut l’amour. Elle est prête à tout. Mais jusqu’où? Roméo n’est « pas assez »… et Juliette en a marre!
ROMÉO : Roméo ne comprend pas. Il aime Juliette, mais cela ne suffit pas. Juliette est « trop »… et Roméo s’essouffle!
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Les Lollypops
Dans un univers futuriste pas si loin du nôtre, un classique gang de filles se réunit pour un traditionnel souper de filles. Ici, la femme est souveraine, ultraperformante et autosuffisante, alors que l’homme est tour à tour frustrant, accessoire, exclus, confiné dans un ghetto ou réduit à une simple éprouvette de sperme qu’on magasine par catalogue!
JULIE
NATHALIE
SOPHIE :
Extrêmes et décadentes, les Lollypops sont trois archétypes féminins modernes. Trois jeunes femmes, toutes différentes, qui pourraient être toutes les femmes, mais qui pourraient aussi n’en être qu’une seule.
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La prof
La prof, savante illuminée et excentrique, est en classe pour donner son cours de Vivre heureux à deux qui initie les enfants de dix ans aux rudiments de l’amour et donne LA recette infaillible pour réussir sa vie de couple. Dans un monde où la psychologie a remplacé Dieu, où l’on parle aux enfants comme s’il s’agissait d’adultes, où l’on cherche à tout prix des certitudes, la prof s’adresse directement au public.
LA PROF : Théoriquement, elle maîtrise parfaitement les étapes d’une relation gagnante. Mais personnellement, l’échec est flagrant. Toujours entre la retenue et l’excès, elle est à la fois maternelle et despotique.
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Porn Star
Blondie a 11 ans et ¾ et elle rêve de devenir une porn star. Elle se filme pour répondre à une annonce trouvée sur Internet d’un homme qui « cherche filles entre 12 et 16 ans pour film amateur… ». Les regards qui se posent sur elle et le monde qui l’entoure l’incitent à poursuive sa quête.
BLONDIE : Pour Blondie, le désir d’être aimée se confond naïvement avec sexualité et pornographie. Ne connaissant rien d’autre, elle ne semble en être ni perturbée ni malheureuse.
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L’homme brun
Un travailleur lit un passage de son manuel de chasse et sonne l’alarme sur l’éventuelle extinction des orignaux mâles, parallèle loufoque avec la place de l’homme dans notre société.
LE TRAVAILLEUR : Inconscient de la portée de ce qu’il est en train de lire, le travailleur n’associe pas sa condition à celle du mammifère. Il s’inquiète plutôt pour la saison de la chasse.
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Extrait « HOMME BRUN : Un changement plutôt inquiétant a été noté au sein de la communauté orignale. Le taux de mâles dignes de ce nom est en chute libre, laissant supposer une éventuelle extinction de la race. On aurait également aperçu les prémices de ce qui pourrait être un panache chez certaines femelles plus développées. » Revue de presse « … un spectacle aux multiples facettes qui ne nous laisse pas le choix. Pas le choix de s’y plonger, pas le choix de rire et de vibrer et, surtout, pas le choix de se remettre en question en tant que femme, homme, célibataire ou en tant que couple… un théâtre qui se veut agitateur et facteur de réflexion sur des sujets de société importants et qui donne la parole au public. On aimerait voir plus d’œuvres de ce genre. »
Floriane Denis, La Grande Époque, avril 2006
« … un état des lieux incisif, drôle et sans concession. Marianne Moisan manie les bons mots et croque très justement les situations de la vie quotidienne dans ce qu’elles ont de plus banal et de plus exceptionnel… L’homme est un orignal s’inscrit dans l’ère du temps et tire sa principale originalité de ses dialogues, du jeu brillant de ses interprètes et de l’habileté de sa mise en scène. »
Anabelle Nicoud, La Presse À propos de(s) l'auteur(s)
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Diplômée en interprétation de l'Option-théâtre du Collège Lionel-Groulx en 1999, Marianne Moisan a d'abord fait ses preuves sur les scènes professionnelles (Le misanthrope, au Théâtre Denise-Pelletier) ainsi qu'au petit écran (R-Force, à... |
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