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Création Théâtre du Coyote (Edmonton), 13 juin 1997 Nombre de personnages 4 Personnage(s), 3 Femme(s), 1 Homme(s), 4 Acteur(s) | |
Résumé Sur un mode plus onirique que réaliste, la pièce met en présence Rose et Rostand, la sœur et le frère, de retour dans la maison familiale après vingt-cinq ans d'absence. Leur mère est mourante et le spectre de Blanche, leur sœur noyée vingt-cinq ans plut tôt, hante les lieux et leur mémoire.
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- Décor: Cette pièce se déroule dans un seul lieu le domaine familial. L'espace théâtral et la temporalité ne sont pas réalistes; ils permettent le voyage de chacun des quatre personnages.
Rose et Rostand reviennent à la maison après vingt-cinq ans d'absence; leur mère est mourante. Le spectre de Blanche est là; Blanche est morte noyée, vingt-cinq ans plus tôt. Rose, au chevet de mère, tente de révéler son secret. Rostand, lui, n'entre jamais dans la maison, il attend Rose. Il reste aux prises avec le souvenir de la mort de Blanche.
Notes de l'auteure
Le texte est aligné à gauche de la page, le texte en rapport avec la présence de Rose et de Rostand à l'âge adulte et le texte en rapport avec la Mère mourante. Les souvenirs, les impressions, la présence fantomatique de Blanche sont alignés plus à droite.
Rose, Rostand, Blanche et la Mère sont liés par les événements qui ont eu lieu et ceux qui n'ont pas eu lieu. Les membres de cette famille ont un lien physique entre eux, les mouvements de l'un influencent les autres. L'éclairage et la musique renforcent cette interdépendance.
Le mouvement occupe une place importante dans l'univers de cette pièce. Les corps racontent autant que le texte.
La musique convoie les réminiscences, les désirs, les impressions, les émotions-Elle est la voix des souvenirs de la maison, elle est la voix des souvenirs de la maison, elle est la voix des objets symboliques, elle est la pulsation de l'histoire. Elle annonce avertit , transporte.
Les visiteurs sont des souliers, ils n'ont pas de corps. Les visiteurs sont animés par la manipulation des souliers et les réactions de la famille aux souliers. Rose transporte une malle, un poids sur ses épaules. Au départ, les cinq paires de souliers, les hommes, sont cachés dans la malle.
Rose parle à sa mère mourante, un lit vide. Ce lit vide représente l'absence de la mère dans la vie de Rose, son désir et sa maladresse à communiquer avec sa mère.
La création de la Maison a permis de clarifier le monde visuel de la pièce. Les éléments essentiels font partie du texte. Certaines des images qui n'ont pas été incluses dans le texte avaient aussi une valeur importante.
o La Maison rouge. Rouge pour la honte, le silence. En fait, le bleu est proéminent dans la première création, la maison était entourée d'eau. Rouge venait par tâches, la robe rouge profond de la Mère, le revolver enveloppé dans un tissu rouge, la robe rouge de Rose, le sang, l'arrivée de Rostand soulignée par un éclairage rouge.
o La fenêtre de la chambre de la mère mourante était un cadre suspendu, une ouverture, un seuil. Rose ainsi que la Mère avaient une relation dynamique et physique avec ce cadre.
o Un immense escalier prenait place au lieu de la maison, la mort de Blanche se déroulait lentement dans cet escalier. C'était aussi un élément dynamique reliant les différents niveaux de la maison ainsi que l'intérieur et l'extérieur.
o Rose et Rostand traverse un pont pour arriver à la maison, comme s'il y avait un fossé entre le monde réel et le monde de leur enfance. Nous n'avion pas de pont, c'était symbolique. Rose et Rostand entraient de l'auditoire.
- Caractéristiques des personnages: ROSE : Une femme. Trente-huit ans.
ROSTAND : Un homme, frère de Rose. Trente-trois ans.
BLANCHE : Un esprit, sœur de Rose et Rostand.
LA MÈRE : Leur mère.
LES VISITEURS : Cinq paires de souliers
LA MAISON :Une voix
Extrait « LA MÈRE : […] Quand j'étais toute petite, ma grand-maman me bordait tous les soirs. | […] elle me racontait l'histoire de la Dame du lac […] [Elle] apparaissait à la brunante parmi les vapeurs du lac. Elle était toute blanche, transparente. On entendait son chant, lointain, onctueux comme du miel. (À elle-même.) Des fois, i me semble que je l'entendais vraiment. » Revue de presse « La maison rouge plonge résolument dans le domaine du dialogue intérieur, et, surtout, de l'émotion. Loin du verbiage, à fleur d'inconscient, la pièce progresse par impressions successives, petites parcelles d'émotions provoquées par des mouvements, des regards, des silences. » François Pageau, Le Franco, 20 au 26 juin 1997.
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